Buvons une coupe !
2024
coupelles de cire d'abeille, fil de pêche
dimensions variables
installation réalisée dans le cadre de l'exposition
« Observez dans votre coupe cette eau telle que vous observeriez un grand vin. Regardez donc cette robe brillante, cette cuvée d'exception. Elle est si stable dans ce verre, si claire. L’eau de la source, aussi tumultueuse qu’elle soit, a été domptée pour nous offrir un calme et rafraîchissant breuvage. Nous la buvons pour nous hydrater, quand notre gorge s’assèche, et par plaisir, aussi, d’une eau bien fraîche.
Mais quel chemin a-t-elle pris, avant d’arriver jusqu’à notre gosier ? Que fut sa vie ? L’eau est mouvante, l’eau est mémoire, et ce breuvage aussi précieux qu’une gelée royale a fait du chemin pour arriver jusqu’ici.
La recherche de l’eau n’est pas de tout repos pour la porteuse d’eau. Il faut d’abord détecter la source, ingérer l'eau, la stocker dans son jarot, puis la rapporter. Sous fortes chaleurs, l’eau est nécessaire à la régularisation de la température. Il faut alors que cette eau se transforme en vapeur par battements d’ailes, et que ce qui était liquide s’évapore.
Maintenant, buvons ensemble une gorgée de ce breuvage, indispensable à nos vies, essentielle à la colonie, dans une coupe de cire, comme métaphore du réceptacle alvéolaire d’une ruche. Telle une alvéole maintenant le miel. Telle une alvéole maintenant la vie. Entre vos mains, donc, il n’y a pas plus précieux que cette eau. »
Texte d'exposition, Jaulène Lachaud, 2024.
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